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Vous êtes ici : Accueil » Jeunes en errance » Travaux d’étudiants (du DEME à la thèse)
Ancrée dans une tradition ethnosociologique et dans une perspective compréhensive, cette thèse se fonde sur l’analyse des conditions d’existence de dix hommes « sans domicile » vivant dans la rue hors des circuits d’assistance depuis au moins une dizaine d’années. L’ambition de cette thèse était de recueillir sur leur lieu de vie, les témoignages de ces hommes qui nourrissent ce paradigme sur la grande « exclusion » ; celui-là même faisant d’eux, ces « inutiles au monde » fréquemment présentés comme des êtres « désocialisés », rétifs à toutes action sociales, sous l’emprise d’une pathologie psychique expliquant leur situation d’(auto) « exclusion ». Il s’agissait ainsi de tenter de briser ces représentations au principe même de cette « individualité négative » pour mieux saisir les tenants mais surtout les aboutissants de telles existences, et pour mieux montrer toutes les logiques en action afin de survivre à leur condition d’existence infrahumaine et aux effets du déclassement portés par ce phénomène de régression sociale. Pour ce faire et d’un point de vue méthodologique, l’approche biographique a été privilégiée en adoptant la technique du récit de vie répétés agrémentée d’observations in situ. La particularité de la méthode choisie a été d’être engagée sur la durée, souvent sur plusieurs mois, afin d’analyser en détails leurs trajectoires sociales pour au final découvrir, malgré la singularité des personnes et de leurs histoires de vie, cette forme commune de résistance aux interstices de l’espace social. Une résistance fondée sur une renégociation identitaire utilisant des réminiscences d’un passé d’avant la chute, bien présentes dans les discours et dans les actes, pour laisser s’exprimer cette continuité de l’être malgré les circonstances et cette constance à soi salvatrice.
Mémoire de l’école de Rennes rédigé par un expert du travail avec les jeunes en errance usagers de drogues
Cette recherche se fonde sur l’analyse de la vie quotidienne de femmes en errance à
Strasbourg- France. On utilise le concept d’« errance » car les autres concepts (sans-abris,
SDF, sans domicile, vagabonde, clochard) ne définissent pas le caractère de cette
recherche.
Les objectifs posés pour ce mémoire ont été de montrer les histoires de ces femmes,
décrire ce qu’elles font pendant leurs journées et comment elles vivent la situation
d’errance, comment elles regardent leurs vies et ce qu’elles pensent d’elles-mêmes. Des
entretiens semi-directifs, des observations et des rencontres « hors entretien » ont été
menés pour recueillir les informations nécessaires. En décrivant les journées de femmes
à la rue (alimentation, lieu de repos, santé et hygiène, violence, relations sexuelles et
affectives, socialisation, projets) on montre comment elles se débrouillant chaque jour
pour subvenir à ses besoins et leurs stratégies de survie. On considère que les voix
diverses de ses femmes sont importantes pour une connaissance plus approfondie et genré
de leur situation, et aussi pour une critique sur le regard que les « non errants » ont de ces
femmes, leurs histories nous montre comme la société réagit en face de la précarité.
Si le phénomène des jeunes adultes en errance n’est pas nouveau, il est observé en augmentation. Faits marquants aujourd’hui, l’allongement de la jeunesse dans le temps et la disparition des rituels de passage du statut de jeune à celui d’adulte, laissent les jeunes adultes entre 18 et 30 ans, dans un entre-deux âges, en quête de leur autonomie. Les parcours biographiques des jeunes adultes en errance cumulent différentes formes de ruptures et de pressions, familiales ou culturelles, qui occasionnent des risques d’exclusion. Alors que les jeunes adultes en errance ont une propension à vivre au jour le jour comment peuvent-ils envisager la construction d’un projet de vie ?
Accueillis au sein des structures sociales, ils seraient tentés de reproduire des mises en échec et de les justifier par l’affranchissement des contraintes sociales normées de la société. Entre les différentes temporalités, celles des jeunes adultes et celles des institutions,
il apparaît en effet que les travailleurs sociaux sont confrontés à la dissonance entre le projet de l’accompagnement social à visé projective et le projet du jeune qui vit l’instant présent. De fait, démunis face à des jeunes adultes en situation d’errance, méfiants et prompts à la rupture, comment restaurer la relation de confiance et les liens entre les professionnels et les jeunes ?
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